Qu’est-ce que les modèles économiques serviciels et intégrés pour une entreprise ?

Face aux enjeux du développement durable et les crises économiques qui subsistent un peu partout, actuellement, le modèle fordien sur l’économie industrielle est largement remis en cause et contredit les exigences environnementales et les principes d’équité. Dans ce principe, tout est pour a rentabilité et la productivité, quitte à minimiser la qualité. Ce qui justifiait la performance industrielle. Mais avec le temps et face aux enjeux du développement durable, de autres modèles économiques ont vu le jour : le modèle serviciel et le modèle intégré. De quoi s’agit-il ?

Le modèle serviciel

En apportant les enjeux du développement durable au sein d’une entreprise, le modèle serviciel développe un autre concept qui valorise le transfert de bien et de propriété sans, pour cela, toujours vendre ou acheter. Ceci implique que le transfert se justifie en service et ainsi, les objectifs de production industrielle peuvent être considérablement diminués. À travers ce passage au modèle serviciel, on peut ainsi avoir deux bénéfices majeurs. Cela, en mettant en avant, le gain et le bénéfice des usagers dans la qualité des produits et des biens. Et cela, parce que le fabricant aura intérêt à favoriser ces derniers pour que son produit dure dans le temps et ainsi, être compétitif sur le marché, en répondant aux exigences du client. L’autre point permettra au produit d’être accessible par d’autres usagers à travers le transfert de bien, qui n’imposera pas un achat définitif. Parmi les entreprises qui ont su mettre en valeur ce modèle, Xerox est un des exemples parfaits. En passant du principe très industriel, Xerox a mis en avant le principe du modèle serviciel pour mettre en valeur l’économie de la fonctionnalité. Aussi, l’entreprise à diminuer le principe de vente de ses produits au bénéfice de la location. Par ailleurs, la stratégie de Xerox se basait surtout sur la revalorisation de ces matériels en les réaménageant pour qu’ils soient démontables et puissent respecter des cahiers des charges pour être plus écologiques.

Le modèle intégré

Dans ce modèle, les solutions sont plutôt intégrées. À cet effet, d’autres activités vont prendre en charge les externalités négatives pour ainsi, diminuer les ressources matérielles engagées. Ce qui demandera d’optimiser les ressources immatérielles. Ainsi, la performance dans l’usage est beaucoup plus mise en valeur en permettant au produit de prendre en charge les aléas environnementaux et sociaux. La solution intégrée est donc, de limiter la production de produits ayant engendré des séquelles sur l’environnement et la vie sociale, en y engageant beaucoup plus les acteurs et les activités suivant la performance des ressources immatérielles et le dynamisme coopératif. Un exemple concret est le cas de Dow Chemical qui avait vendu plus de 754 kg de produit chimique au client avant, et qui causait des dommages percutants sur les usagers et son environnement. En optant pour la solution intégrée, la société a mis en place la filiale Safechem qui engage des acteurs de dégraissage et qui a permis une nette diminution de l’utilisation des produits chimiques. Ceci, à travers la performance des acteurs engagés, mais aussi, du produit utilisé. Une économie de la fonctionnalité qui a, d’ailleurs, permis à l’entreprise de rentabiliser ses activités et de les fructifier.